Nous vivons à l'ère du numérique. Quel est l'attrait d'une expérience live ? "Personnellement, j'ai toujours eu un faible pour le divertissement, la représentation et l'ambiance. L'ambiance est pour moi le facteur numéro un, quel que soit l'endroit où vous vous trouvez, qu'il s'agisse d'un espace de divertissement ou de votre environnement de travail, c’est pour moi quelque chose de fondamental.Et beaucoup d'entre nous sommes sur ces machins tout à longueur de temps maintenant, n'est-ce pas ?" [*Gesticule furieusement devant son smartphone.*]
"Nous sommes des créatures sociales, et je vois tant de gens qui se laissent trop aspirer par le monde numérique, alors même qu'on se dirige vers le métaverse et tutti quanti. Pour nous, il s'agit de s'assurer que votre vie dans le monde réel a toujours plus de valeur que votre vie numérique. Parce que je ne veux pas que mes enfants grandissent avec un bandeau sur les yeux et un tube en caoutchouc planté dans leur abdomen, n'est-ce pas ? Cela n'arrivera que si nous faisons vraiment attention."
Donc vous êtes de Melbourne, quel est l'état de la musique live là-bas en ce moment ?
"C'est vraiment bien. Nous avons vu un énorme rebond [après la pandémie], ce qui est génial. Nous avons poussé la grogne de plus en plus fort, et finalement ils ont rouvert les portes - ça a vraiment marché ! Ce qui est vraiment cool.
Beaucoup de choses changent ici, les gens recherchent des artistes locaux plutôt que de gros artistes. Je dirais que 28 000 concerts à 30 000 concerts par an sont opérés via la plateforme."
Quelles sont les idées fausses les plus répandues sur l'accueil de spectacles vivants ?
"Je dirais que l'un des plus grands mythes est que vous pouvez essayer des groupes pendant une, deux ou trois semaines. Les gens font des one shots et attendent de voir. Mais c'est comme une stratégie marketing, il faut la tester pendant deux ou trois mois avant de commencer à obtenir des retombées."
"L'autre aspect, c'est qu’en réalité les gens innovent souvent, n’est-ce pas ? Il y a un mythe selon lequel il suffit de prendre un gars qui sait jouer de la guitare et de l'asseoir dans un coin. Il va jouer Wonderwall d’Oasis et d'un coup, les gens vont commencer à perdre la tête.
Pensez à un restaurant japonais. Vous n'allez pas y servir des hamburgers et des frites, n'est-ce pas ? Parce que c'est un restaurant japonais. Il en va de même pour la façon dont vous adaptez les spectacles. Les gars à la guitare conviennent très bien à beaucoup d'endroits. Dans beaucoup de pubs, ça correspond à l'ambiance. Mais se différencier est fondamental pour tout le monde, tout comme coupler l'offre de divertissement à l’offre et l'identité plus large du lieu : c'est quelque chose dont beaucoup de lieux manquent."
Quels sont les événements les plus innovants que vous avez vus récemment ?
"Nous avons un lieu à Melbourne appelé le Smith in Prahran, et ils font une chorale gospel pour leurs "brunchs sans fonds".
Ils font quoi ?
"Des "brunchs sans fonds" Ils ont toujours de la musique gospel, comme une chorale ou un chanteur gospel, ce qui est génial. Les membres du groupe se promènent en chantant, ils interagissent avec vous, c'est vraiment amusant. C'est une vraie expérience, non ? C'est quelque chose que vous ne voyez pas vraiment ailleurs."
"Un autre client sur le point de nous rejoindre à Manchester, Cloudwater, propose un jeu de société et un "brunch sans fond", ce qui est à nouveau quelque chose de vraiment cool et innovant, une manière un peu différente de faire les choses."
Comment aidez-vous les établissements, en particulier ?
"De manière fonctionnelle, nous sommes un système de gestion du divertissement. Le divertissement apparait comme un art obscur, c'est encore un truc d'homme des cavernes - appeler, envoyer des SMS, des e-mails. Et quand je vous ai booké, vous et moi sommes les seuls à savoir que vous avez un créneau, cela ne s'intègre nulle part, cela n'apparaît pas sur votre site web. Notre plateforme, elle, intègre tout cela."
Pourquoi les propriétaires de salles devraient-ils envisager d'externaliser la gestion des spectacles ?
"Brandon [cofondateur de Muso] essayait de réserver lui-même des musiciens pour des événements dans son établissement. En fait, à chaque fois qu'il essayait d'organiser quelque chose, il y avait un problème. C'était un cauchemar logistique. Lorsque vous gérez une salle et que votre objectif est de vendre de la bière, vous vous concentrez surtout sur l'aspect opérationnel. [En externalisant], ils peuvent réorienter leurs ressources pour amplifier les événements qu'ils organisent ou réfléchir à des moyens plus créatifs d'organiser des shows, ce qui en retour attire plus de monde.
Le gain de temps et de ressources est très important (la plateforme peut faire gagner jusqu'à 338 heures par an aux gestionnaires de lieux et augmenter de 78 % le nombre de concerts promus). Mais la valeur est encore plus grande s'ils peuvent réorienter ces ressources pour en faire plus, au lieu de les consacrer à ces tâches monotones, répétitives et qu'ils ne devraient pas avoir à faire parce que la technologie le fait de manière bien plus efficace."
Parlez-moi de votre relation récente avec Headline Acts ?
"Pour faire court, Headline Acts a créé son vin dans le but de pouvoir soutenir l'industrie musicale australienne locale et les musiciens prometteurs.
Ils voulaient rendre à la communauté ce qu'elle leur a donné. Il a été très facile pour nous de voir la synergie. Les lieux qui stockent du Headline Acts reçoivent un budget de 2 500 dollars australiens pour diffuser de la musique nouvelle. Cela crée davantage d'opportunités de concerts, ce qui est exactement ce dont nous avons tous besoin."
Dernière question, quelle est votre boisson préférée ?
"Gin et Ginger Ale."
Gin et Ginger Ale??
"Oui, c'est un peu étrange parce que les gens prennent toujours du gin-tonic, mais je préfère le gin-soda au gingembre. Sinon, j’aime également le Old Fashioned ou n'importe quel type de bière sans gluten."
(Note de la rédaction : Headline Acts s'est récemment engagé à verser 150 000 dollars australiens aux salles de spectacles de toute l'Australie, qui seront injectés directement dans les poches des musiciens indépendants signés par Muso sur une période de 12 mois).
Pour en savoir plus sur Muso: https://muso.live/.